Première mondiale! Après l’édition trilingue de Sez Ner d’Arno Camenisch, voici un livre dont chaque personnage parle sa propre langue. C’est le pari du Tessinois Pierre Lepori. Il a écrit Sessualità dans son italien maternel et Casagrande l’a publié. L’auteur a adapté en français cette histoire de jumeaux, d’adoption et d’amours, qui tourne autour du fantôme de Sarah Kane (Ed. d’en bas). Jacqueline Aerne l’a traduit en allemand (Die Brotsuppe). Une version trilingue existe, une langue par chapitre, par narrateur, disponible uniquement dans une petite librairie à Faido (Léventine), lieu d’origine de l’auteur. «Le Temps» (Isabelle Rüf), 11.06.2011
Presse écrite, rassegna stampa:
PDF: « La Liberté » (Jacques Sterchi), 25.6.2011
PDF: « Giornale del Popolo » (Manuela Camponovo), 13.8.2011
PDF: « Pulp Libri » (Stefano Raimondi), 10.2011
Pierre Lepori met en scène le père qui a fui. Son roman est ambitieux, pas seule- ment parce qu’il sort en italien, français et allemand, et existe même en version trilingue (chaque voix s’exprime dans sa langue). Ambitieux surtout parce que le poète et journaliste tessinois de Lausanne a tressé, autourd’une conception esthétique axée sur la danse et le théâtre de Sarah Kane, une réflexion sur la famille, le coupleet la parentalité, sur l’homosexualitéet bien davantage. Mince, elliptiqueet dense, Sexualité porte en trompe-l’œil le titre du spectacle dansé qui en fait l’emblèmed’un monde contemporain tourmenté. « 24Heures » (Jacques Poget), 28.6.2011
Après quatorze années d’absence, un homme revient à Genève pour y faire la connaissance de son fils et renouer les fils de son existence. Voici pour le «prétexte» de ce magnifique roman qui tient du ballet à la fois grave et léger. Les personnages y sont pétris de culture, mais cette dernière jamais n’est un remède, plutôt le prolongement de leurs doutes et de leurs déchirures. Sexualité, qui fournit son titre à l’ouvrage, est le nom d’un spectacle autour du personnage de Sarah Kane, dramaturge britannique qui s’est suicidée à 28 ans. La structure du récit, qui fait se croiser monologues et dialogues, et le style précis et inspiré de Pierre Lepori fournissent à ce roman sa musique singulière et son charme un peu vénéneux. « La Tribune de Genève » (Lionel Chiuch), 23.9.2011
Ce roman au titre bien plus militant que provocateur parle de sexualité, en ce sens que cette notion intervient dans toutes les sphères de nos vies. Nous assistons à des retrouvailles, quatorze ans après, d’un homme avec son fils et sa sœur, devenue mère adoptive de celui-ci. Les voix alternent dans un chassé-croisé temporel et émotionnel; les souvenirs se mêlent au présent et éclairent les liens, avec leurs nœuds, cassures et tensions. Les êtres se cherchent et se dévoilent au rythme d’une écriture merveilleusement plurielle, tour à tour, narrative, réflexive, descriptive, intime, philosophique et ludique. « Les coups de cœur des bibliothécaires » (Elisabeth Vust), septembre 2011
(…) Non si tratta di un romanzo facile, di ovvia leggibilità : alternando le voci dei tre protagonisti, Lepori propone al lettore una realtà rifratta, continuamente filtrata dalle biografie e dalle idiosincrasie segrete. Il titolo stesso si propone come una chiave di lettura pertinente (la pulsione di avvicinamento e fuga dall’altro struttura ogni umano accadimento; l’erotismo è come un pendolo che consente di far oscillare l’intimità e di offrirla, a tratti, alla violenza dell’incontro), ma forsanche una trappola, un falso movimento. Dietro cui si staglia una figura misteriosa, quella del terzo fratello, la cui brutalità sconfitta rivela forse la quintessenza del romanzo, il suo cuore cieco. Una desolazione a cui solo la voce fresca, ingenua e ridente, del giovane Michele risponderà, in un finale aperto che sembra guardare con fiducia al passaggio (per il resto brutale) delle generazioni. Alfio Lafoce, « Il foglio settimanale», 2 settembre 2011
(…) Tutto molto artistico. Woodyalleniano quando il registra americano fa il drammatico. Tutto un po’ scontato e sentito. Peccato, Lepori sa fare di meglio. Il bel capitolo finale. Il quattordicenne che parla con la fidanzata e pensa già al suo rapporto col padre. Nonostante non lo veda da dieci anni. Ma è vero che il bisogno di paternità è talmente forte nelle persone – come quello di maternità – che si potrebbe passar sopra anche alle violenze più inenarrabili? Non è questo il caso. Lepori è più sottile, ma stavolta delude. Una storia che avrebbe potuto scriverla Michael Cunningham. Ma si sa, il Cunningham di ora vale come il due di coppe. Traete voi le debite conclusioni. Link: « Il paradiso degli orchi » (Alfredo Ronci), ottobre 2011.
(…) Leporis Buch wird Leser finden, die ähnliche Erfahrungen durchgemacht haben. Voller Widersprüche ist Oliviers Verhältnis zu seiner Schwester Laura, die mit der Dramaturgin Erika in einer lesbischen Ehe lebt und Oliviers Sohn wie eine Mutter grossgezogen hat. Laura, wie ihr Bruder ein gebranntes Kind, wollte es im Falle ihres Neffen besser machen. Mehrfach tönt Lepori an, wie frühe Erschütterungen in einem Leben zu puppenhafter Erstarrung, zu einem fremdbestimmten Dasein, einer Marionette vergleichbar, führen können, bis ins Erwachsenenalter hinein. Situationen, die albtraumhaft wahrgenommen werden. (…) «Sexualität»: Untergründig präsent in diesem Werk ist Eros. Er hat Laura und Erika Glück gebracht. Olivier meint, er sei kein Glückskind mehr. Längst hat er sich abgekoppelt von seinem Körper; er muss ihn erst wieder ertasten, spüren lernen. Nur so wird er frei für neue Erlebnisse. Versöhnung mit sich selber ist wichtig. Es geht auch darum, Sprachlosigkeit zu überwinden. Eine gemeinsame Sprache zu finden (…). « Bieler Tageblatt » (Oliviers Flucht), 8.12.2011
(…) Sexualité, malgré son apparente brièveté, sait ainsi rapprocher des thèmes au premier abord hétéroclites pour en faire un noyau lisse. Le propos semble toujours exact : famille, art et langue, douleur de la banalité des jours, alors qu’un événement brutal qui relève malheureusement du fait divers prend possession du parcours d’une vie. La grande poésie de ce livre est de savoir tresser ces sujets, de les embrasser tous, de les lire à travers la force du théâtre, relevant notre prétention à se mettre soi-même en scène dans nos rapports aux autres. Le style imagé de l’auteur, s’il peut parfois sembler surchargé, fait cependant montre d’une grande douceur envers ses personnages. Ambitieux, Sexualité ouvre les yeux sur le corps et la manière de le lire. Link: « Culturactif/Viceversa» (Elisabeth Jobin), décembre 2011, Link: Jacqueline Aerne über ihre Übersetzung, Link: In funzione dei corps (Elisabeth Jobin)
Beim Treffen in Genf begegnen sich auch drei Sprachen: Erika spricht deutsch, Olivier französisch und Laura italienisch. Pierre Lepori selbst ist in Lugano geboren und lebt als Autor, Übersetzer und Journalist in Lausanne. Dieser sprachliche Kontext macht aus «Sexualität / Sexualité / Sessualità» ein literarisches Unikum in der Schweizer Literaturlandschaft. Zum einen hat Lepori die italienische Erstfassung selbst ins Französische übertragen, mit dem Effekt, dass Jacqueline Aerne für ihre deutsche Übersetzung auf zwei Versionen abstellen konnte, die im Detail nicht völlig deckungsgleich waren. Zum anderen ist der Roman nicht nur zeitgleich in allen drei Sprachen erschienen, es gibt obendrein eine dreisprachige Spezialedition – jede Figur erzählt in der eigenen Sprache –, die nur über eine kleine Buchhandlung, die Libreria Piumogna in Faido, bezogen werden kann. Schweizer Literatur im besten Sinn. « Der Landbote » (Beat Mazenauer), 6.1.2012
Pierre Lepori met en scène le père qui a fui. Son roman est ambitieux, pas seule- ment parce qu’il sort en italien, français et allemand, et existe même en version trilingue (chaque voix s’exprime dans sa langue). Ambitieux surtout parce que le poète et journaliste tessinois de Lausanne a tressé, autourd’une conception esthétique axée sur la danse et le théâtre de Sarah Kane, une réflexion sur la famille, le coupleet la parentalité, sur l’homosexualitéet bien davantage. Mince, elliptiqueet dense, Sexualité porte en trompe-l’œil le titre du spectacle dansé qui en fait l’emblèmed’un monde contemporain tourmenté. « 24Heures » (Jacques Poget), 28.6.2011
Après quatorze années d’absence, un homme revient à Genève pour y faire la connaissance de son fils et renouer les fils de son existence. Voici pour le «prétexte» de ce magnifique roman qui tient du ballet à la fois grave et léger. Les personnages y sont pétris de culture, mais cette dernière jamais n’est un remède, plutôt le prolongement de leurs doutes et de leurs déchirures. Sexualité, qui fournit son titre à l’ouvrage, est le nom d’un spectacle autour du personnage de Sarah Kane, dramaturge britannique qui s’est suicidée à 28 ans. La structure du récit, qui fait se croiser monologues et dialogues, et le style précis et inspiré de Pierre Lepori fournissent à ce roman sa musique singulière et son charme un peu vénéneux. « La Tribune de Genève » (Lionel Chiuch), 23.9.2011
Ce roman au titre bien plus militant que provocateur parle de sexualité, en ce sens que cette notion intervient dans toutes les sphères de nos vies. Nous assistons à des retrouvailles, quatorze ans après, d’un homme avec son fils et sa sœur, devenue mère adoptive de celui-ci. Les voix alternent dans un chassé-croisé temporel et émotionnel; les souvenirs se mêlent au présent et éclairent les liens, avec leurs nœuds, cassures et tensions. Les êtres se cherchent et se dévoilent au rythme d’une écriture merveilleusement plurielle, tour à tour, narrative, réflexive, descriptive, intime, philosophique et ludique. « Les coups de cœur des bibliothécaires » (Elisabeth Vust), septembre 2011
(…) Non si tratta di un romanzo facile, di ovvia leggibilità : alternando le voci dei tre protagonisti, Lepori propone al lettore una realtà rifratta, continuamente filtrata dalle biografie e dalle idiosincrasie segrete. Il titolo stesso si propone come una chiave di lettura pertinente (la pulsione di avvicinamento e fuga dall’altro struttura ogni umano accadimento; l’erotismo è come un pendolo che consente di far oscillare l’intimità e di offrirla, a tratti, alla violenza dell’incontro), ma forsanche una trappola, un falso movimento. Dietro cui si staglia una figura misteriosa, quella del terzo fratello, la cui brutalità sconfitta rivela forse la quintessenza del romanzo, il suo cuore cieco. Una desolazione a cui solo la voce fresca, ingenua e ridente, del giovane Michele risponderà, in un finale aperto che sembra guardare con fiducia al passaggio (per il resto brutale) delle generazioni. Alfio Lafoce, « Il foglio settimanale», 2 settembre 2011
(…) Tutto molto artistico. Woodyalleniano quando il registra americano fa il drammatico. Tutto un po’ scontato e sentito. Peccato, Lepori sa fare di meglio. Il bel capitolo finale. Il quattordicenne che parla con la fidanzata e pensa già al suo rapporto col padre. Nonostante non lo veda da dieci anni. Ma è vero che il bisogno di paternità è talmente forte nelle persone – come quello di maternità – che si potrebbe passar sopra anche alle violenze più inenarrabili? Non è questo il caso. Lepori è più sottile, ma stavolta delude. Una storia che avrebbe potuto scriverla Michael Cunningham. Ma si sa, il Cunningham di ora vale come il due di coppe. Traete voi le debite conclusioni. Link: « Il paradiso degli orchi » (Alfredo Ronci), ottobre 2011.
(…) Leporis Buch wird Leser finden, die ähnliche Erfahrungen durchgemacht haben. Voller Widersprüche ist Oliviers Verhältnis zu seiner Schwester Laura, die mit der Dramaturgin Erika in einer lesbischen Ehe lebt und Oliviers Sohn wie eine Mutter grossgezogen hat. Laura, wie ihr Bruder ein gebranntes Kind, wollte es im Falle ihres Neffen besser machen. Mehrfach tönt Lepori an, wie frühe Erschütterungen in einem Leben zu puppenhafter Erstarrung, zu einem fremdbestimmten Dasein, einer Marionette vergleichbar, führen können, bis ins Erwachsenenalter hinein. Situationen, die albtraumhaft wahrgenommen werden. (…) «Sexualität»: Untergründig präsent in diesem Werk ist Eros. Er hat Laura und Erika Glück gebracht. Olivier meint, er sei kein Glückskind mehr. Längst hat er sich abgekoppelt von seinem Körper; er muss ihn erst wieder ertasten, spüren lernen. Nur so wird er frei für neue Erlebnisse. Versöhnung mit sich selber ist wichtig. Es geht auch darum, Sprachlosigkeit zu überwinden. Eine gemeinsame Sprache zu finden (…). « Bieler Tageblatt » (Oliviers Flucht), 8.12.2011
(…) Sexualité, malgré son apparente brièveté, sait ainsi rapprocher des thèmes au premier abord hétéroclites pour en faire un noyau lisse. Le propos semble toujours exact : famille, art et langue, douleur de la banalité des jours, alors qu’un événement brutal qui relève malheureusement du fait divers prend possession du parcours d’une vie. La grande poésie de ce livre est de savoir tresser ces sujets, de les embrasser tous, de les lire à travers la force du théâtre, relevant notre prétention à se mettre soi-même en scène dans nos rapports aux autres. Le style imagé de l’auteur, s’il peut parfois sembler surchargé, fait cependant montre d’une grande douceur envers ses personnages. Ambitieux, Sexualité ouvre les yeux sur le corps et la manière de le lire. Link: « Culturactif/Viceversa» (Elisabeth Jobin), décembre 2011, Link: Jacqueline Aerne über ihre Übersetzung, Link: In funzione dei corps (Elisabeth Jobin)
Beim Treffen in Genf begegnen sich auch drei Sprachen: Erika spricht deutsch, Olivier französisch und Laura italienisch. Pierre Lepori selbst ist in Lugano geboren und lebt als Autor, Übersetzer und Journalist in Lausanne. Dieser sprachliche Kontext macht aus «Sexualität / Sexualité / Sessualità» ein literarisches Unikum in der Schweizer Literaturlandschaft. Zum einen hat Lepori die italienische Erstfassung selbst ins Französische übertragen, mit dem Effekt, dass Jacqueline Aerne für ihre deutsche Übersetzung auf zwei Versionen abstellen konnte, die im Detail nicht völlig deckungsgleich waren. Zum anderen ist der Roman nicht nur zeitgleich in allen drei Sprachen erschienen, es gibt obendrein eine dreisprachige Spezialedition – jede Figur erzählt in der eigenen Sprache –, die nur über eine kleine Buchhandlung, die Libreria Piumogna in Faido, bezogen werden kann. Schweizer Literatur im besten Sinn. « Der Landbote » (Beat Mazenauer), 6.1.2012
(…) Im Zentrum geht es um das Wiedersehen Oliviers mit seinem Sohn, das erst am Ende stattfindet. Dabei zeigt sich, dass der Traum der schwerelosen Liebe doch noch nicht ausgeträumt ist, jedenfalls nicht für den Autor Lepori selber, der seine Figuren weiterhin als Rollenträger verwendet und ihr Drama ein nur schwer nachvollziehbares gutes Ende nehmen lässt. Der Roman vermag insgesamt über weite Strecken nicht zu überzeugen, zu überladen ist er mit schwerwiegendsten psychologischen Problemen, zu schwach sind umgekehrt die sprachlichen Beine, auf denen er steht (…). « Neue Zürcher Zeitung » (Stefan Moser), 10.1.2012
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